Après une année et demie, le chantier de restauration du Perron de Liège touche à sa fin. Symbole des libertés de la Ville de Liège et de son ancienne Principauté, le Perron a été complètement restauré : démontage de la colonne, réparation des bassins, nettoyage des différentes pierres… Différents corps de métiers se sont relayés pour redonner tout son éclat à cet emblématique symbole liégeois.
La fontaine du Perron constitue une des deux fontaines, avec la fontaine de la Tradition, qui matérialisent l’axe de la place du Marché, un des cœurs historiques de la Cité ardente. Cette fontaine, dont l’origine remonte au XIIIe siècle et qui fut reconstruite au XVIe siècle, est couronnée par le Perron, symbole des libertés liégeoises. La fontaine du Perron est reconstruite en 1697 d’après des plans de Jean Del Cour, le sculpteur baroque liégeois en vogue au XVIIe siècle. Elle comporte une base de plan octogonal, avec des panneaux décoratifs en marbre rouge, entourée de bassins en fonte peinte, fruits d’une restauration du XIXe siècle. Cette base comporte des arcades reposant sur des colonnes en petit granit légèrement renflées. Dominant cet édicule, la colonne du Perron, reposant sur trois marches, elles-mêmes portées par quatre lions. Le groupe des Trois Grâces de Jean Del Cour qui l’ornait depuis 1697 est conservé actuellement au musée du Grand Curtius. Des matériaux comme la fonte ou la pierre de taille ont remplacé au XXe siècle les marbres originels des bassins.
L’actuel chantier de restauration a visé à restituer le lustre et l’intégrité de ce monument tout en contribuant à rendre aux Liégeois(es), le monument emblématique de la Ville de Liège, inscrit au Patrimoine exceptionnel de Wallonie. Le Maître d’ouvrage est la Ville de Liège, le montant des travaux est de 249.863.97 euros HTVA.
Le financement est réparti entre l’Agence wallonne du Patrimoine (70%), la Ville de Liège (26%) et la Province de Liège (4%). L’entreprise « Galères » en assure les travaux de restauration des marbres et des pierres ainsi que l’entreprise « Laurent Labat » pour la restauration des fontes.